lundi 24 août 2020

OUPS, c'est la rentrée !

De retour de voyage, il arrive parfois qu’on éprouve des p’tits maux ( pityriasis, mycoses, maux de ventre ...) et cela peut nous gâcher notre rentrée. Heureusement que Dame Nature est là pour nous soulager de tous ces petits tracas.

 

Durant les vacances notre corps subit bien des changements de milieu : -Tantôt la mer, la forêt, la rivière et pour les baroudeurs le désert. Tous ces changements bouleversent notre organisme et cependant permettent la stimulation de notre cerveau afin d'aboutir à une plénitude. 

Le soleil et la mer apportent une meilleure respiration et préviennent des maladies respiratoires. Le fait d’inhaler des solutions salines concentrées contribuent à l'amélioration de nos facultés respiratoires. De plus, la mer est riche en oligoélément et en magnésium. Elle soigne les grippes et elle est aussi efficace contre le traitement antipelliculaire. L’eau de mer a une action anti-inflammatoire et analgésique. Elle apporte du bien aux articulations car elle est riche en magnésium et en oligoélément.

    Les bains de mer sont indiqués en cas de psoriasis, dermites et eczéma. Les dermites peuvent être soigner par le datyé (rimed razié) qui est aussi efficace pour les boutons. Le savon soufré est également utilisé pour différents problèmes de peau (consommation à petite dose).

"Un bain de mer fait du bien mais il ne faut pas oublier de se rincer car l’humidité et la cause de la prolifération des champignons"




daté

Datyé


Recette pour les taches de LOTA (dermites marrons)

 

·      Hacher menu 50 grammes de feuilles de datyé  (cassia alata)  15 à 20 à feuilles et les ajouter à 1 litre (4 tasses) d’eau bouillante, laisser reposer pendant 12h. Laver la zone affectée 2 ou 3 fois par jour. La préparation est à laisser au frais pendant 24 heures  

 

 Référence : TRAMIL


                                      

 

Une bonne  DETOX : 

 

Pour reprendre le chemin de l’école, toute la famille aura besoin d’une bonne purge 

 

Petit rappel : 

-       Le foie fait partie de l’appareil digestif sécrétant la bile et remplissant plus de 300 fonctions vitales : - L’épuration, la synthèse et la fonction de stockage. Il constitue le réservoir de vitamines (A,D,E,K) et de glucides. Il stock l’énergie sous forme de sucre, qu’il met à disposition de notre organisme.

 

Ainsi, nous allons tout mettre en œuvre pour nettoyer notre foie qui a bien souffert durant la période estivale. 

 

Pour nettoyer notre foie, nous allons donc faire une cure sur trois jours : - Chiendent, Simen konntra et pour finir l’huile de ricin à jeun. On peut aussi, choisir de faire des infusions d’une plante médicinale :  

-       Té péyi

-       Romarin

-       Lyan serpent 

-       Pourpier 

-       Thé vert

-       Pawoka

-       Sémen contra (ascaris)

Et le citron ou l’eau coco pour leurs actions astringentes. 


 Grénn an ba fey

 



  fanmboisin



  Lyan serpen 




A vos thés !  

vendredi 14 août 2020

"GUADELOUPE PAYS DE COCAGNE"

 Les pigments naturels sont des substances colorées produites par des organismes vivants, en particulier les végétaux, destinée à donner une coloration superficielle au support sur lequel on l’applique.   

 


L’indigo : plante tinctoriale 

 

Historique : L’indigo est un colorant bleu utilisé depuis l’antiquité sur plusieurs continents pour teindre les tissus. Les EGYPTIENS, les INDIENS ainsi que les MAYAS l’utilisaient. 

En Europe durant le Moyen Age on a utilisé la Guède ou le Pastel, l’indigo était un produit de luxe en raison de l’éloignement géographique. En 1498, l’ouverture des Indes a permis l’entrée massive de l’indigo dans le sud-ouest et entraine une baisse des prix mais le Roi de France interdit son usage. 

Au 17 ème siècle, les cultures du coton, du roucou ont le vent en poupe puis arrive  l’indigo importé d’INDE vers l’AMERIQUE propice au climat. Le principal fournisseur de l’indigo est SAINT DOMINGUE jusqu’ à la fin du 18 ème siècle. 

 

La technique : 

 

Les installations nécessaires pour produire l’indigo sont au moins trois cuves maçonnées disposées en marche d’escalier : La première le trempoire qui est remplie d’eau avant de mettre les indigotiers fauchés à macérer (fig 1). Ils sont coupés avant la floraison, au moment où ils recèlent le maximum de matière colorante extractible. Cette étape dure de 6 à 20 heures et permet à l’hydrolyse de l’indican contenu dans la plante en indoxyle. Par l’ouverture d’un conduit on laisse ensuite  s’écouler le liquide obtenu dans une seconde  cuve appelée  batterie. Par l’adjonction d’une substance alcaline, comme de la chaux  suivie d’oxygénation par battage du liquide, l’indoxyle en particules d’indigo bleues insolubles dans l’eau. On laisse s’écouler le mélange dans une troisième cuve appelée reposoir au fond duquel s’ouvre une petite cuve ovalaire, le bassinot, qui va piéger l’indigo alors que le liquide est évacué. Une fois décantée, la bouillie obtenue est mise à égoutter dans des sacs de toile puis à sécher dans des petits caissons en bois pour obtenir des carreaux d’indigo prêts à l’exportation. 

Les archéologues ont  recensé 31 vestiges d’indigoteries en Guadeloupe en 2007  à MARIE-GALANTE et dans le Nord Grande Terre.

Les deux plantes qui ont été le plus couramment employées aux Antilles comme ailleurs pour produire de l’indigo sont : - L’INDIGO ANIL ou INDIGO BATARD (nom latin : idigofera suffructicosa).  L’indigo est originaire d’Amérique tropicale, du sud des Etats-Unis  à l’Amérique du Sud.  Et, l’INDIGO VRAI est originaire du sud de l’Asie mais est aujourd’hui très commun dans  tout l’archipel guadeloupéen. Ces plantes poussent entre 0 à 500 m d’altitude et affectionnent les littoraux secs.



Maison de l'indigo à Marie Galante

En AFRIQUE, les deux plantes indigotières les plus utilisées sont L’INDIGOFERA ARRECTA et LONCHOCARPUS CYANESCENS. La première pousse dans les zones sèches et donne un bleu des savanes, tandis que la seconde, plus répandue en Afrique de l’OUEST donne une couleur surnommée « bleu des forêts ».

Réalisation de motifs sur tissu, en AFRIQUE DE L’OUEST, ce sont les cotonnades qui sont principalement teintes, les motifs font partie des savoirs faire ancestraux. 





Cire, raphia, coquillages, coton, tous ces éléments sont autant de matières pour imprimer de manière unique des tissus. Les YORUBAS, une ethnie vivant  majoritairement au Nigéria sont reconnus comme les maîtres de la teinture indigo, le MALI également. Ils brodent sur le tissu puis le noue et tremper dans l’indigo par le biais  d’un jeu de cache, les différents motifs apparaissent. L’artiste ABOUBAKAR Fofana réalise des somptueux vêtements en indigo.

En ASIE, on utilise l’indigo c’est la technique du SHIBORI est  ancestrale. C’est la technique de ligature connue sous l’appellation de « tie and dye » ou de renoué ». Le tissu est attaché par des boucles de fil pour cela, on utilise une aiguille munie d’un crochet pour pincer le tissu et enrouler par une boucle de fil autour. Le fil n’est pas nouée, et seule la tension appliquée maintient les parties de tissu. Le résultat présente des légers motifs. 

 

Technique du SHIBORI
 


Références La production d’indigo en Guadeloupe au XVIIème et XVIIIème siècle ou
l’archéologie d’une des premières industries du Nouveau Monde. Tristan YVON, Archéologue-Chercheur, SRA de Guadeloupe / UMR 8096 Archéologie des Amériques 

https://www.afrikatiss.org/Articles/teinture-indigo/